trimarans F

un site pour partager ma passion des bateaux efficaces, simples et rapides.

vendredi 28 août 2009

une vue à 15 noeuds




Voici une vue de notre F31 dans la baie de Quiberon avec une vingtaine de noeuds de vent. L'ambiance est moins calme que la photo prise au bord de la plage : les chevaux sont lachés !
Sur cette video, on peut voir que la coque centrale glisse bien, largement déjaugée et soulagée par le flotteur sous le vent qui n'enfourne pas.

lundi 4 mai 2009

dérives de Sprint 750

Contexte : des utilisateurs de Sprint 750 se plaignent de soucis sur leur dérive.

Rappel : Ian Farrier s'est séparé de Corsair en décembre 2000 : Corsair conserve les moules et la propriété des bateaux C24, C28, C31 qui n'ont plus l'appellation F pour dissocier Ian Farrier de ces productions qu'il ne supervise plus. Corsair a extrapolé le dessin du 24 pieds en raccourcissant sa cabine pour en faire un day boat vivant : le Sprint 750.

avis de Ian Farrier
Le problème de base est que les foils en aluminium ne sont pas assez résistants pour équiper aucun des bateaux que j'ai dessiné.
La fatigue est une inconnue impossible à prévoir, et doit toujours être prise en compte dans le processus de conception/fabrication. De même la conception doit toujours envisager les cas les pires avec un facteur de sécurité le plus élevé possible.

Sur le Sprint 750, la seule réelle prévention est d'augmenter l'épaisseur des parois d'aluminium de la dérive : pour le Sprint 750 cette épaisseur devrait être autour de 3,5 ou 4mm au lieu des 2mm actuels. Les dérives de Sprint 750 tiendront dans des conditions modérées, mais n'encaisseront pas les efforts plus importants de conditions plus musclées.

A titre de comparaison la dérive du F22 est réalisée avec 7 couches de fibre de carbone de 10cm de large de chaque côté du profil. Le coefficient de charge de cette surface de carbone est de 29,480 t par côté. La résistance de la surface équivalente en aluminium (10cm de large) des dérives de Sprint 750 est de 14.968t. Les chiffres parlent d'eux même, même si la dérive du Sprint 750 dépasse les 10cm de large.

Les dérives dont les parois aluminium sont de 2mm sont donc susceptibles d'avaries.
Leur longévité peut être augmentée en prenant soin de la relever à moitié dès que les conditions dépassent les 15 nœuds de vent réel, sachant que les performances au près en souffriront.
Remplir ces dérives de mousse n'apportera rien : l'aluminium sous contrainte sera plus flexible ce qui pénalisera les performances au près.

les avis de Ian Farrier

En suivant le forum Fboats, on peut suivre avec intérêt la position de Ian Farrier sur les questions soulevées par les utilisateurs de trimaran F. En effet ce forum est suivi à la fois par les utilisateurs de bateaux Corsair, de bateaux Ostac et par les constructeurs amateurs de trimarans F.
Je me propose de traduire ici ces avis qui ont toujours l'avantage de venir du concepteur initial de nos bateaux.
Ces traductions n'ont aucun but polémique ni aucune valeur juridique puisque je ne fais qu'en restituer le sens.

lundi 10 décembre 2007

comment on en vient aux trimarans

Les navigations à 5 nœuds…
Après la rénovation de mon premier bateau, le requin n° 46 en 1980, j'ai navigué souvent avec ce pur-sang des mers où toute voile aperçue devait être dépassée… et j'ai gouté aux premières joies de la vitesse en bateau habitable.

Les navigations à 7 nœuds…
Puis j'ai eu la chance de naviguer pendant les années 85-90 sur un Triagoz 25, trimaran en aluminium conçu par Sylvestre Langevin et construit à une vingtaine d'exemplaires.
Ce trimaran -"Triplan" que nous avons acquis et rénové en copropriété nous a emmenés pour des croisières familiales entre Yeu et les Glénan pendant plusieurs années… Il répondait déjà à beaucoup des critères de notre programme :
• tirant d'eau minimum : avec 50cm, le safran relevable qui plonge, lui à 1m, sert de "fusible" quand on navigue en eaux peu profondes… nous embarquions vivres et équipage de la plage ou passions de bonnes nuits échoués sur un banc de sable ou au fond d'un port découvrant à marée basse…
• entretien et budget minimum : nous hivernions le bateau sur un ber roulant qui nous servait aussi aux mises à l'eau. Le bateau était rangé sous sa bâche dans un jardin non loin de la cale où nous mettions à l'eau.
• plaisir maximum : nous profitions à fond de nos navigations familiales et faisons aussi au printemps, la "croisière des papas" où nous invitions des amis à savourer le plaisir de ces navigations rapides avec de longs bords à 15 nœuds ...
Nous avons ainsi découvert que le petit trimaran est bien plus agréable en croisière que les catamarans de même taille puisqu'il offre une cabine chaude et étanche qui contraste avec les embruns du pont…
Et puis, nous avons vendu le bateau pour passer à autre-chose… Le Triagoz en effet ne possède que deux plans anti dérive sur ses flotteurs ce qui ne donne pas de performance au près.
Les navigations à 8 nœuds…
J'ai choisi le Freely 8m car, pour une longueur comparable, il avait une dérive et permettait de mieux remonter au vent. Et nous avons reproduit le programme avec de belles navigations et de bonnes régates contre des monocoques plus grands qui ne nous résistaient pas, même au près. Notre Freely avait une remorque de route ce qui permettait aussi l'hivernage économique. Le démontage des bras et des flotteurs se faisait avec 3 paires de bras en une demi-journée. Nous retournions les flotteurs pour les placer sur la remorque sous la coque centrale, et installions les bras de liaison sur la remorque.
Néanmoins, après 8 années de manutentions printanières pour les mises à l'eau et automnales pour l'hivernage, nous commencions à trouver les flotteurs assez lourds…

Les navigations à 10 nœuds…
Je navigue maintenant sur un F31 qui représente à mon sens l'aboutissement du concept du trimaran habitable, transportable, facilement mis en œuvre.
En inter-saison, le bateau est stocké mâté sur sa remorque dans un port à sec. La mise à l'eau avec grue prend moins de 10 minutes, soit le temps qu'il faut pour appareiller d'un ponton. En été, il navigue. Et en hiver il dort sur sa remorque sous sa bâche…
Le système de matage très simple permet une autonomie complète.
Et les navigations que nous effectuons maintenant laissent rêveur : on peut très bien décider de rallier une île distante de 20 miles dans l'après-midi, et rentrer à terre le soir…
Le loch totalise des centaines de mile chaque été, sans que nous nous apercevions vraiment.
Le dessin de Ian Farrier joint l'utile à l'agréable : le tulipage de la coque centrale prévu pour y loger les flotteurs repliés donne un bateau très marin avec un passage dans le clapot très doux et une déflection des embruns très efficace.

Les trimarans F sont beaux : ils ont la beauté de la chose efficace, bien conçue.

La construction en série de ces bateaux par Corsair marine à plusieurs centaines d'exemplaires a permis de corriger tous les défauts et d'améliorer progressivement pour en faire une plate forme fiabilisée.

Les trimarans F sont marins : cela se voit et se vit à bord : je défie quiconque de faire chauffer une bouilloire à quinze nœuds, ce qui se fait simplement sur le réchaud d'un F… sans cardan naturellement.
Plusieurs de ces petits bateaux ont traversé les océans, bien que leur concepteur martèle le fait ces petits trimarans sont faits pour les navigations côtières… les plus grands modèles sont homologués pour les navigations hauturières.

lundi 29 octobre 2007

Un trimaran F est il adapté à votre programme de navigation ?


Je vous propose ce petit questionnaire en espérant qu'il pourra éclairer votre réflexion pour vous orienter vers le bateau idéal !

1. vous préférez conduire :
a. une voiture de sport
b. une berline

2. pour partir camper, vous préféreriez plutôt :
a. une tente
b. un camping car

3. vous préférez naviguer sur un bateau
a. à plat
b. à la gîte

4. vous préférez
a. un bateau rapide avec de l'espace sur le pont, et des emménagements simples
b. un bateau conventionnel avec une cabine confortable voire luxueuse

5. en matière de bateau, êtes-vous
a. un peu hors norme et atypique
b. plus à l'aise dans le traditionnel ?

6. quel type d'activités vous correspondent le mieux ?
a. pilotage aérien, plongée sous-marine, technologie, planche à voile, ski de randonnée…
b. regarder la télé, jouer aux cartes, faire du cyclisme, jouer au bowling, faire du shopping…

7. souhaitez-vous naviguer à plus de 4 personnes sur le même bateau ?
a. non
b. oui

8. avez-vous des préjugés sur les multicoques ?
a. non
b. oui

9. êtes-vous attiré par les nouvelles situations ?
a. oui
b. non

10. toutes proportions gardées préférez vous plutôt traiter des affaires avec :
a. des petites entreprises locales
b. les grandes sociétés bien connues

Plus vous répondez de "a", plus vous vous plairez sur un trimaran F. Si vous êtes au dessus de 5 "a" vous serez passionné par ces bateaux fantastiques qui proposent une nouvelle façon de naviguer. N'hésitez pas à nous appeler pour que nous en parlions.

Si vous répondez à moins de 5 "a", un trimaran F n'est sans doute pas adapté à votre programme. N'hésitez pas à vous tourner vers les monocoques !

jeudi 18 octobre 2007

de quoi sont faits les trampolines ?

C'est un tissu Bainbridge extrèmement résistant à l'allongement enduit d'une peinture souple type awl-grip.
Cette peinture abrite les trampolines du soleil et des atteintes des UV tout en leur conservant une souplesse suffisante lorsque l'on replie le bateau.
L'ensemble a une excellente longévité.

lundi 24 septembre 2007

le F24 : un bateau simple, léger et drôlement rapide !


Regadez ce bateau ! c'est une belle conception car efficace et fonctionelle !
Le tulipage de la coque reçoit les flotteurs quand le bateau est plié.
En mer, ce tulipage est un déflecteur remarquable qui permet au bateau de passer en souplesse dans tout clapot, quelle que soit la vitesse.
La carène est dessinée pour planer, avec des volumes confortables à l'avant : assurance contre l'enfournement.
L'habitabilité de la cabine, est optimisée et offre une cellue de vie sèche et confortable. N'oubliez pas que la gite maximum sur ces bateaux est de 5°, même au près à 8 noeuds !



Au portant, c'est une autre histoire : le speedo dépasse couramment les 12, 13 noeuds, meme par 10 noeuds de vent, puisque le bateau "fabrique" son vent apparent.
Rendez vous compte ! sur un bateau de 7,50m !
Atteindre 17, 18 noeuds dans les surfs et assurer des moyennes de 10 noeuds permet de voir son rayon d'action doublé quand on a l'habitude de naviguer à 5 noeuds. A nous les iles et les mouillages tranquilles !