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lundi 10 décembre 2007

comment on en vient aux trimarans

Les navigations à 5 nœuds…
Après la rénovation de mon premier bateau, le requin n° 46 en 1980, j'ai navigué souvent avec ce pur-sang des mers où toute voile aperçue devait être dépassée… et j'ai gouté aux premières joies de la vitesse en bateau habitable.

Les navigations à 7 nœuds…
Puis j'ai eu la chance de naviguer pendant les années 85-90 sur un Triagoz 25, trimaran en aluminium conçu par Sylvestre Langevin et construit à une vingtaine d'exemplaires.
Ce trimaran -"Triplan" que nous avons acquis et rénové en copropriété nous a emmenés pour des croisières familiales entre Yeu et les Glénan pendant plusieurs années… Il répondait déjà à beaucoup des critères de notre programme :
• tirant d'eau minimum : avec 50cm, le safran relevable qui plonge, lui à 1m, sert de "fusible" quand on navigue en eaux peu profondes… nous embarquions vivres et équipage de la plage ou passions de bonnes nuits échoués sur un banc de sable ou au fond d'un port découvrant à marée basse…
• entretien et budget minimum : nous hivernions le bateau sur un ber roulant qui nous servait aussi aux mises à l'eau. Le bateau était rangé sous sa bâche dans un jardin non loin de la cale où nous mettions à l'eau.
• plaisir maximum : nous profitions à fond de nos navigations familiales et faisons aussi au printemps, la "croisière des papas" où nous invitions des amis à savourer le plaisir de ces navigations rapides avec de longs bords à 15 nœuds ...
Nous avons ainsi découvert que le petit trimaran est bien plus agréable en croisière que les catamarans de même taille puisqu'il offre une cabine chaude et étanche qui contraste avec les embruns du pont…
Et puis, nous avons vendu le bateau pour passer à autre-chose… Le Triagoz en effet ne possède que deux plans anti dérive sur ses flotteurs ce qui ne donne pas de performance au près.
Les navigations à 8 nœuds…
J'ai choisi le Freely 8m car, pour une longueur comparable, il avait une dérive et permettait de mieux remonter au vent. Et nous avons reproduit le programme avec de belles navigations et de bonnes régates contre des monocoques plus grands qui ne nous résistaient pas, même au près. Notre Freely avait une remorque de route ce qui permettait aussi l'hivernage économique. Le démontage des bras et des flotteurs se faisait avec 3 paires de bras en une demi-journée. Nous retournions les flotteurs pour les placer sur la remorque sous la coque centrale, et installions les bras de liaison sur la remorque.
Néanmoins, après 8 années de manutentions printanières pour les mises à l'eau et automnales pour l'hivernage, nous commencions à trouver les flotteurs assez lourds…

Les navigations à 10 nœuds…
Je navigue maintenant sur un F31 qui représente à mon sens l'aboutissement du concept du trimaran habitable, transportable, facilement mis en œuvre.
En inter-saison, le bateau est stocké mâté sur sa remorque dans un port à sec. La mise à l'eau avec grue prend moins de 10 minutes, soit le temps qu'il faut pour appareiller d'un ponton. En été, il navigue. Et en hiver il dort sur sa remorque sous sa bâche…
Le système de matage très simple permet une autonomie complète.
Et les navigations que nous effectuons maintenant laissent rêveur : on peut très bien décider de rallier une île distante de 20 miles dans l'après-midi, et rentrer à terre le soir…
Le loch totalise des centaines de mile chaque été, sans que nous nous apercevions vraiment.
Le dessin de Ian Farrier joint l'utile à l'agréable : le tulipage de la coque centrale prévu pour y loger les flotteurs repliés donne un bateau très marin avec un passage dans le clapot très doux et une déflection des embruns très efficace.

Les trimarans F sont beaux : ils ont la beauté de la chose efficace, bien conçue.

La construction en série de ces bateaux par Corsair marine à plusieurs centaines d'exemplaires a permis de corriger tous les défauts et d'améliorer progressivement pour en faire une plate forme fiabilisée.

Les trimarans F sont marins : cela se voit et se vit à bord : je défie quiconque de faire chauffer une bouilloire à quinze nœuds, ce qui se fait simplement sur le réchaud d'un F… sans cardan naturellement.
Plusieurs de ces petits bateaux ont traversé les océans, bien que leur concepteur martèle le fait ces petits trimarans sont faits pour les navigations côtières… les plus grands modèles sont homologués pour les navigations hauturières.

lundi 29 octobre 2007

Un trimaran F est il adapté à votre programme de navigation ?


Je vous propose ce petit questionnaire en espérant qu'il pourra éclairer votre réflexion pour vous orienter vers le bateau idéal !

1. vous préférez conduire :
a. une voiture de sport
b. une berline

2. pour partir camper, vous préféreriez plutôt :
a. une tente
b. un camping car

3. vous préférez naviguer sur un bateau
a. à plat
b. à la gîte

4. vous préférez
a. un bateau rapide avec de l'espace sur le pont, et des emménagements simples
b. un bateau conventionnel avec une cabine confortable voire luxueuse

5. en matière de bateau, êtes-vous
a. un peu hors norme et atypique
b. plus à l'aise dans le traditionnel ?

6. quel type d'activités vous correspondent le mieux ?
a. pilotage aérien, plongée sous-marine, technologie, planche à voile, ski de randonnée…
b. regarder la télé, jouer aux cartes, faire du cyclisme, jouer au bowling, faire du shopping…

7. souhaitez-vous naviguer à plus de 4 personnes sur le même bateau ?
a. non
b. oui

8. avez-vous des préjugés sur les multicoques ?
a. non
b. oui

9. êtes-vous attiré par les nouvelles situations ?
a. oui
b. non

10. toutes proportions gardées préférez vous plutôt traiter des affaires avec :
a. des petites entreprises locales
b. les grandes sociétés bien connues

Plus vous répondez de "a", plus vous vous plairez sur un trimaran F. Si vous êtes au dessus de 5 "a" vous serez passionné par ces bateaux fantastiques qui proposent une nouvelle façon de naviguer. N'hésitez pas à nous appeler pour que nous en parlions.

Si vous répondez à moins de 5 "a", un trimaran F n'est sans doute pas adapté à votre programme. N'hésitez pas à vous tourner vers les monocoques !

jeudi 18 octobre 2007

de quoi sont faits les trampolines ?

C'est un tissu Bainbridge extrèmement résistant à l'allongement enduit d'une peinture souple type awl-grip.
Cette peinture abrite les trampolines du soleil et des atteintes des UV tout en leur conservant une souplesse suffisante lorsque l'on replie le bateau.
L'ensemble a une excellente longévité.

lundi 24 septembre 2007

le F24 : un bateau simple, léger et drôlement rapide !


Regadez ce bateau ! c'est une belle conception car efficace et fonctionelle !
Le tulipage de la coque reçoit les flotteurs quand le bateau est plié.
En mer, ce tulipage est un déflecteur remarquable qui permet au bateau de passer en souplesse dans tout clapot, quelle que soit la vitesse.
La carène est dessinée pour planer, avec des volumes confortables à l'avant : assurance contre l'enfournement.
L'habitabilité de la cabine, est optimisée et offre une cellue de vie sèche et confortable. N'oubliez pas que la gite maximum sur ces bateaux est de 5°, même au près à 8 noeuds !



Au portant, c'est une autre histoire : le speedo dépasse couramment les 12, 13 noeuds, meme par 10 noeuds de vent, puisque le bateau "fabrique" son vent apparent.
Rendez vous compte ! sur un bateau de 7,50m !
Atteindre 17, 18 noeuds dans les surfs et assurer des moyennes de 10 noeuds permet de voir son rayon d'action doublé quand on a l'habitude de naviguer à 5 noeuds. A nous les iles et les mouillages tranquilles !



lundi 17 septembre 2007

les trimarans se démocratisent

En effet, on voit de plus en plus de trimarans sur l'eau comme sur le web !
Et les constructeurs amateurs se multiplient : Ian Farrier m'écrivait récemment que Farrier marine a du mal à suivre la demande pour ses systèmes d'articulation de bras de liaison.
Du coté des chantiers professionnels, c'est la même chose :
Quorning a un carnet de commande plein pour plusieurs années,
Corsair marine, le précurseur qui a délocalisé sa production au Vietnam continue à surfer en leader sur le marché, grace à sa base installée et aux rassemblements et régates toujours plus fréquentés.
Et les petites structures se multiplient :
sur le continent nord américain on trouve Elan qui fabrique de petits trimarans avec le meme système de repliage que les Dragonfly.
En Europe, le chantier Trimax prépare la sortie de son premier bateau "de série" et vend son prototype. Seaon qui produit le 96 "tout carbone-epoxy" se développe en scandinavie et en Suisse, comme Oceanlake qui continue la production de ses Seacart.
Bref le concept du bateau simple, léger et rapide se développe. Et l'évolution des techniques et des matériaux de construction permet toujours plus de rigidité et de légereté. Quant à la mise en oeuvre de ces matériaux, l'extrème orient confirme son rôle d'atelier du monde ...
Melvest Marine, le seul chantier agréé par Farrier produit des F32 et se prépare à difuser le F22, en abandonant la production du F82. Et Corsair a un carnet de commande bien rempli dans son nouveau chantier du Vietnam...

vendredi 7 septembre 2007

Philosophie : la plaisance, pas la nuisance

La navigation en trimaran habitable sous-entend l'adhésion à quelques principes de base :

Ces multicoques sont conçus pour naviguer léger.

Les trimarans ne sont pas des résidences secondaires flottantes, ce sont des bateaux faits pour naviguer.

Et comme les emménagements inutiles sont plus souvent source d'ennuis que de plaisir réel il faut aussi savoir se passer du superflu, trop souvent imposé par notre société de consommation. Un dîner et une nuit à bord ne nécessitent pas forcément un vaigrage en teck… et pourtant il fait bon vivre sur nos bateaux, dans la cabine comme sur le pont...

Considérons-les un peu comme des avions : nos croisières ne nécessitent pas d'emporter toute sa garde-robe : le sac du marin est léger.

Dans ses lignes, le comportement du bateau est plus sain, le plaisir de le voir évoluer dans les vagues plus grand et la sécurité est renforcée !

Pourquoi ?

Pourquoi transporter plusieurs tonnes de lest sur l'eau ?
Pourquoi augmenter la surface de voile de son bateau pour transporter ce lest ?
Pourquoi solliciter son bateau avec de winches plus puissants ?
Pourquoi voir sa vitesse plafonner quand on peut surfer trois fois plus vite ?
Pourquoi vivre gité à 45° dans les bords de près ?
Pourquoi mouiller à 1/4 de mile du rivage quand on peut toucher la plage, dérive haute ?
Pourquoi courir après d"hypothétiques places de port et y laisser son bateau salir sa carène 11 mois sur 12 (dans le meilleur des cas) ?